Emmenés par un chanteur aux chorégraphies exclusivement pelviennes, à mi-chemin entre un mini Ian Svenonius(Make Up, Nation Of Ulysses) et un James Brown javellisé, les Kissinmas sont ce qu'on appelle communément des bêtes de scène. Des bêtes toutes poilues avec des rouflaquettes plein les joues et des vieilles cravates de tontons flingueurs plein les jabots. Armés jusqu'aux gencives de tubes faits maison dans la plus pure tradition de rock à cravate justement, The Kissinmas en impose sacrément avec son line-up largement supérieur en nombre (sept, comme les mercenaires bien connus, dont un préposé aux instruments de poche et aux pauses frimeuses façon Joel Gion, du Brian Jonestown Massacre) et une énergie éternellement renouvelable. Basse surevoltée, batterie impérieuse, guitares acérées, orgue taré et choeurs ivres de wouh ouh et de yeah yeah yeah, le tout joué à 2000 à l'heure et la bouche en coeur, quelque part entre l'euphorie caoutchouc de Supergrass, et la desinvolture aristocratique des Strokes, il y a là de quoi faire crisser les Converse à fond de cale, jusqu'à ce qu'il y ait des étincelles, et il y en aura.
genre:Pop/Rock